lundi 11 juin 2012

C'est le grand jour !

Fini d'arpenter les marchés. Fini les harassants porte-à-porte. Fini les nuits fiévreuses à préparer tracts et argumentaires. C'est l'heure de vérité. La parole est au peuple. Si à l'aube de ce dimanche, il y a une certitude, c'est que Marine Le Pen sera en tête au moment de la proclamation des résultats. Pour le reste, autant faire des pronostics dans du marc de café. Perso, je préfère le marc de Bourgogne...
Le marathon des votants commence à Carvin, quelques minutes après 10 heures avec Philippe Kemel. La pression médiatique est quasiment inexistante. On pourrait presque se faire des politesses pour immortaliser le moment. Ensuite, c'est à Hénin que ça se passe. L'ancien maire révoqué, Gérard Dalongeville, fait son grand retour en ville en venant voter au bureau de la salle des fêtes. Il accompli son devoir civique sous une rafale de flashes et le regard crispé de quelques élus.
La grand-messe des médias a lieu à l'école Jean-Jacques Rousseau avec le vote de Marine Le Pen. Une meute encore plus fournie que d'habitude prend d'assaut le bureau au moment où cette dernière entre dans la pièce. Une pauvre petite vieille se retrouve coincée près de l'urne par une horde de cameramen et de photographes. Pascal Rossignol de Reuters rappelle tout ce petit monde à un peu de savoir-vivre et la petite vieille en est quitte pour une belle frayeur. Une fois le vote accompli, la tornade blonde et ses accompagnateurs laisse le silence revenir dans le bureau. Ça fait comme un grand vide.
Ensuite, c'est l'attente qui commence avant la proclamation des résultats. Jean-Luc Mélenchon a pris position sur la place Wagon pour le plus grand bonheur de Fabrice Guillaumet dont Label Anglaise ne désemplit pas. Côté Marine, c'est le retour au Colysée dont le fond de la salle est envahi par les caméras. Tout comme la rue Pasteur et sa cohorte de camions télé. Le PS la joue profil bas et attend dans son local de la rue Victor Hugo.
Au fur et à mesure des dépouillements, le clan du Front de gauche fait grise mine. Il devient évident que son champion ne sera pas qualifié pour le second tour. Vers 21h, "Méluche" prend place sur une camionnette transformée en estrade. "Je crains que vous ne soyiez déçus. Malgré 1000 voix et 7 points de plus qu'à la présidentielle, cela ne suffira pas". Le leader du Front de gauche reconnaît sa défaite mais ne donne pas encore de consigne de vote. On verra plus tard, il faut encaisser le choc.
Du côté du PS, on exulte. Quelques élus et militants attendent impatiemment leur héros. C'est au slogan "On a gagné" qu'il est accueilli pour une visite en coup de vent avant de rejoindre les locaux de France 3 Lille.
Pourtant, le PS n'a pas de quoi pavoiser. Le grand gagnant est Marine Le Pen. Avec 42,27% des suffrages exprimés, elle loin devant le candidat socialiste qui arrive à la seconde place avec 23,71%. La campagne de second tour sera tout sauf une partie de plaisir pour Philippe Kemel. Et l'incertitude planera jusqu'au dernier moment...






Joie d'un côté...

Tristesse de l'autre.




Même Fabrice Guillaumet était accrédité !




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