jeudi 31 mai 2012

Mélenchon en vert ? Il voit rouge !

Dans la bataille de la législative dans la 11e circonscription, il est fini le temps des duels au fleuret moucheté. Et pourtant, à Hénin, l'escrime on connaît. Là, c'est l'artillerie lourde qui est de sortie par le biais d'un tract distribué en début de semaine dans plusieurs villes. Un tract imprimé à son seul recto et montrant un Jean-Luc Mélenchon au visage fermé à côté d'une citation du patron du Front de gauche : "Il n'y a pas d'avenir sans les Arabes et les Berbères du Mahgreb".
Si Jean-Luc Mélenchon a bien dit cette phase lors du meeting pour l'élection présidentielle le 14 avril dernier, elle a été sortie de son contexte. La méthode du détournement est classique, mais souvent efficace. "Méluche"  a vu rouge en apprenant l'existence de ce tract : "Ce tract est un grossier faux destiné à exciter les gens les uns contre les autres. Cela va coûter très cher à Mme Le Pen parce qu’elle a reconnu les faits. Cela peut [lui] coûter l’inéligibilité dans tous ses mandats". Car, si le Front national n'est pas l'auteur de ce faux destiné à induire les électeurs en erreur, il était au courant de sa préparation et se réjouit de sa diffusion.
Bien décidé à ne pas se laisser marcher sur les pieds, Jean-Luc Mélenchon a porté plainte contre la diffusion de ce tract. Le FN a répliqué... en portant plainte contre le Front de gauche qui aurait pris à partie des militants de la formation "mariniste". On a pas fini d'entendre parler de l'encombrement des tribunaux...

mardi 29 mai 2012

En roue libre...

Je suis comme un ballon de foot qui finit sa course nonchalamment dans le but. Car la semaine qui vient promet d'être chargée. En attendant, quelques images du tournoi européen de football de Dourges - qui a vu la victoire de Lens sur Avion - et où la politique avait quand même réussi à se nicher.

Un drôle de joueur sur le terrain...




Selon l'expression consacrée, Jean Urbaniak (à g.) et Philippe Kemel (à d.) se sont marqués à la culotte.


On ferme !




lundi 28 mai 2012

C'est sportif...

Ce week-end à Hénin et dans les alentours. Hier, le championnat de France s'est achevé avec les compétitions par équipes et une Laura Flessel un peu sur la réserve. Ce serait bête de se blesser à si peu de temps des J.O.
A Dourges, on fait dans l'Europe pour la 29ème année consécutive. Les plus de 18 ans de sept pays s'affrontent depuis samedi et jusque ce soir. Et avec, peut-être, un match à haute valeur symbolique entre Mostar (Bosnie-Herzégovine) et Cacack (Serbie). Près de vingt ans après le début du conflit bosniaque, c'est un drôle de raccourci de l'histoire.
Allez, place aux images.
Laura Flessel a achevé une compétition en demi-teinte.






Yeeesssss !!!






dimanche 27 mai 2012

D'autres duels...

Changement d'ambiance ce week-end à Hénin. On va beaucoup parler de duels, de fer contre fer, de combats enragés, de finales, de podiums, de vainqueurs et de vaincus. Si vous pensez qu'il s'agit de politique, il n'en est rien. Car la ville "chouchou" des médias (pour l'instant) est pendant deux jours la capitale de l'épée. C'est un défi relevé par Benoît Friess, Fabrice Vanhems et toute l'équipe du Cercle d'escrime d'Hénin-Beaumont. En plus, le soleil est de la partie et, cerise sur le gâteau, Laura Flessel est là aussi. La porte-drapeau de l'équipe de France aux Jeux Olympiques participe là à sa dernière compétition officielle avant Londres. On a pas fini d'entendre parler d'Hénin...
Lauren Rembi (Bondy)...

Gauthier Grumier (Levallois), deux façons de se concentrer ou de récupérer.



Laua Flessel prend la pose avec ses copines...


Pendant que Jean-Michel Lucenay, son coéquipier de club remporte sa finale...

Et que Hervé Le Barbier et Florence Duval, deux tireurs de Lisieux prient pour un miracle. Sainte-Thérèse les exaucera, ils gagneront leurs finales !





samedi 26 mai 2012

Tournez manège !

Ça y est ! Depuis le début officiel de la campagne, lundi dernier, les prétendants au siège du palais-Bourbon ont sorti le grand jeu de la séduction pour attirer à eux les voix des électeurs. Le tout à grand coup de meetings, tractages et discussions sur les marchés... Avec toujours l'oeil inquisiteur d'une ou plusieurs caméras et appareils photos. Difficile d'échapper à la tyrannie des médias de nos jours... Parmi la meute de journalistes présents à Hénin cette semaine, un bonhomme plutôt discret est arrivé lundi pendant la conférence de presse de Phlippe Kemel (PS). Daniel Schneidermann (puisque c'est de lui qu'il s'agit) est venu voir comment se dérouler cette drôle de campagne archi-médiatisée. Hier, en compagnie de Maja Neskovic, l'équipe d'Arrêt sur images a enregistré son émission hebdomadaire... sur un manège d'auto-tamponneuses installé dans la ducasse d'Hénin-Beaumont. Le choix du lieu n'était, tout compte fait pas anodin, avec les protagonistes en lice : Pierre Ferrari - la tête de turc de la fédération du PS du Pas-de-Calais, Alain Alpern - le bloggeur qui file de l'urticaire au PS du Pas-de-Calais et à quelques autres (son blog) et Jean-Pierre Chrusez - un ancien de l'équipe Mellick qui fut aussi adjoint au maire de Gérard Dalongeville entre 2008 et 2009. C'est là que ça se passe : http://www.arretsurimages.net/
Hier, le temps estival incitait à la flânerie dans les allées du marché avant d'aller assister au tournage d'arrêts sur images. Et ça valait le déplacement.
Jeune et déjà rebelle.



Ils seront là jusqu'au 17 juin...

Rouge ou vert ?

Jean-Luc Mélenchon arrive...



Pendant le tournage d'Arrêt sur images.

En début de soirée, cap sur Courrières pour le meeting de Jean-Luc Mélenchon au centre culturel. Ça permet de se faire une idée de la mobilisation militante et de prendre la jauge de la salle. Ça va servir, car la semaine prochaine, c'est Martine Aubry qui sera là pour soutenir Philippe Kemel. Avant de regagner mes pénates, je fais un détour par Hénin pour le meeting de Jean Urbaniak. La salle du Colysée est pleine... Mais Jean Urbaniak n'a ni la fougue, ni la verve d'un Mélenchon ou d'une Le Pen. C'est pas gagné...
 "Quand les types de 130 kilos disent certaines choses, les types de 60 kilos les écoutent". (Michel Audiard)




Edouard Mills, le réalisateur de "Au pays des gueules noires, la fabrique du Front national" est de nouveau sur le terrain. 

 
 

mardi 22 mai 2012

"Je me présente, je m'appelle..."

"Je voudrais bien réussir ma vie, être aimé...". Cette rengaine de Daniel Balavoine est un passage obligé pour tout candidat qui se respecte et qui doit sacrifier à l'exercice de la conférence de presse. Au programme d'hier, des Verts pour changer d'air et le Parti socialiste dans le rôle de la famille enfin réunie avec le retour des enfants prodigues ou terribles.
Chez EELV (Europe Ecologie pour les intimes), on aime marquer sa différence. Marine Tondelier et son suppléant, Pablito Sanchez, se sont adressés à la presse au "Chanzy", un café du centre-ville, à l'heure du café justement. Manqués les petits gâteaux, mais pour le reste (l'essentiel) tout était là. La stratégie de campagne : "Le but est de décrisper la situation à notre échelle. La guerre des affiches, ça me pèse, il y a un peu une chape de plomb." (NDLR :  Dans la circonscription où était implanté Metaleurop, ça ne manque pas de sel) ; le programme : " 31 600 emplois ont été détruits en deux ans dans le bassin minier, créer un million d'emplois en trois ans c'est possible (...) 13 % des terres polluées en France sont dans le bassin minier : il faut faire passer une loi qui oblige à dépolluer les terres industrielles et les reconvertir " ; le service après-vente : " On peut être la mauvaise conscience du candidat qui le pousse à travailler pour la circonscription". La campagne peu orthodoxe de la candidate verte et son activisme sur le Net ont eu un écho favorable auprès des médias avec la présence de France 3 et de l'AFP. Le buzz est loin d'être fini. Prendra-t-il de l'ampleur jusque dans l'isoloir ?

Triste, la campagne ?
Pour l'incognito, c'est raté.

Au Parti socialiste, on est plus formaliste. Une salle municipale (qui a déjà reçu le FN et Jean-Luc Mélenchon), une estrade, des affiches et le ban et l'arrière-ban socialiste uni derrière Phlippe Kemel, le candidat. L'honnêteté oblige à dire que certains ne sont là que par obligation. C'est que la désignation du candidat par le biais de primaires s'était déroulée dans un climat délétère et qu'une sombre histoire de tricherie avait sérieusement entachée le scrutin. Bon, l'essentiel était de faire bonne figure et les deux anciens challengers, Albert Facon (le député sortant) et Jean-Pierre Corbisez (maire d'Oignies), avaient remisé leur rancoeur et ont "fait le job" en soutenant Philippe Kemel. Ce dernier tente maintenant d'exister médiatiquement en attaquant "les OVNIS qui traversent la circonscription" et s'appuie sur le score (plus de 60%) de François Hollande dans la circonscription pour y voir le signe d'une élection annoncée. Reste trois semaines de campagne pour convaincre les électeurs de la justesse de ce point de vue.


Le député sortant, Albert Facon, profite d'une de ses dernières sorties médiatiques pour s'adresser à la presse...
Et se livrer à Daniel Schneidermann, d'Arrêt sur Images.

Après l'effort, le réconfort.