mardi 22 mai 2012

"Je me présente, je m'appelle..."

"Je voudrais bien réussir ma vie, être aimé...". Cette rengaine de Daniel Balavoine est un passage obligé pour tout candidat qui se respecte et qui doit sacrifier à l'exercice de la conférence de presse. Au programme d'hier, des Verts pour changer d'air et le Parti socialiste dans le rôle de la famille enfin réunie avec le retour des enfants prodigues ou terribles.
Chez EELV (Europe Ecologie pour les intimes), on aime marquer sa différence. Marine Tondelier et son suppléant, Pablito Sanchez, se sont adressés à la presse au "Chanzy", un café du centre-ville, à l'heure du café justement. Manqués les petits gâteaux, mais pour le reste (l'essentiel) tout était là. La stratégie de campagne : "Le but est de décrisper la situation à notre échelle. La guerre des affiches, ça me pèse, il y a un peu une chape de plomb." (NDLR :  Dans la circonscription où était implanté Metaleurop, ça ne manque pas de sel) ; le programme : " 31 600 emplois ont été détruits en deux ans dans le bassin minier, créer un million d'emplois en trois ans c'est possible (...) 13 % des terres polluées en France sont dans le bassin minier : il faut faire passer une loi qui oblige à dépolluer les terres industrielles et les reconvertir " ; le service après-vente : " On peut être la mauvaise conscience du candidat qui le pousse à travailler pour la circonscription". La campagne peu orthodoxe de la candidate verte et son activisme sur le Net ont eu un écho favorable auprès des médias avec la présence de France 3 et de l'AFP. Le buzz est loin d'être fini. Prendra-t-il de l'ampleur jusque dans l'isoloir ?

Triste, la campagne ?
Pour l'incognito, c'est raté.

Au Parti socialiste, on est plus formaliste. Une salle municipale (qui a déjà reçu le FN et Jean-Luc Mélenchon), une estrade, des affiches et le ban et l'arrière-ban socialiste uni derrière Phlippe Kemel, le candidat. L'honnêteté oblige à dire que certains ne sont là que par obligation. C'est que la désignation du candidat par le biais de primaires s'était déroulée dans un climat délétère et qu'une sombre histoire de tricherie avait sérieusement entachée le scrutin. Bon, l'essentiel était de faire bonne figure et les deux anciens challengers, Albert Facon (le député sortant) et Jean-Pierre Corbisez (maire d'Oignies), avaient remisé leur rancoeur et ont "fait le job" en soutenant Philippe Kemel. Ce dernier tente maintenant d'exister médiatiquement en attaquant "les OVNIS qui traversent la circonscription" et s'appuie sur le score (plus de 60%) de François Hollande dans la circonscription pour y voir le signe d'une élection annoncée. Reste trois semaines de campagne pour convaincre les électeurs de la justesse de ce point de vue.


Le député sortant, Albert Facon, profite d'une de ses dernières sorties médiatiques pour s'adresser à la presse...
Et se livrer à Daniel Schneidermann, d'Arrêt sur Images.

Après l'effort, le réconfort.






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