samedi 30 juin 2012

Desolation boulevard

Autant le dire tout de suite, on est loin du glam rock de Sweet qui avait utilisé ce titre pour un album qui fit un carton en 1973. Mais cette dénomination va comme un gant à une partie du boulevard Darchicourt, face au lycée Senez. Faut dire que comme vision d'avenir pour des lycéens, on fait mieux. Une friche industrielle qui abrita pendant des années le bagagiste Samsonite, avant que celui-ci ne cède l'activité à Energy Plast. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, c'est 205 salariés qui se sont retrouvés sur le carreau en 2005. Après Metaleurop, distant de quelques kilomètres, les patrons voyous continuaient de faire des leurs.
Aujourd'hui, la nature est en train de reprendre ses droits sur des bâtiments à l'état de ruines. Ça m'a donné envie d'y traîner. Mais je reconnais qu'il y a mieux pour une promenade dominicale.







 

lundi 25 juin 2012

Let the music play...

C'est bizarre, les neurones. Au moment de rédiger ce post sur la fête de la musique, c'est ce titre de Barry White qui me revient en tête. Et pourtant, c'est pas ma came... D'autant que, jeudi soir à l'Escapade, le style crooner n'était pas à l'affiche. Il y avait du pur métal, de la chanson française un peu déglinguée et très sympathique (Udo und Birgit)et un zest de new wave pour les nostalgiques (Secret Garden, tribute à Depeche Mode). Donc éclectisme et bonne humeur au rendez-vous, surtout après le marathon électoral qui vient de prendre fin. La politique, on va moins en entendre parler jusqu'en 2014 pour les municipales. Encore que... Je n'en suis pas aussi sûr. Car un "Dirty Dozen" va prochainement faire son apparition au conseil municipal, peut-être mercredi. Douze adjoints et conseillers municipaux en colère, prêts à en découdre ? Début de réponse mercredi pour un conseil municipal sous haute tension !
Les "grandes oreilles" de Secret Garden vous écoutent.
 Udo und Birgit ou... les apparences sont parfois trompeuses.

Quoi, ma gueule?


 Your own personal Jesus.


P.S : Dirty Dozen, kézako ? C'est le titre original des "douze salopards", un grand classique du film de guerre réalisé par Robert Aldrich avec, entre autres, Lee Marvin et Charles Bronson
P.S 2 : Grandes oreilles, kézako (bis) ? Surnom donné aux systèmes d'écoute des communications des services de renseignements. Il fait référence aux paraboles utilisées par les Soviétiques et basées dans l'Oural. 



jeudi 21 juin 2012

And the winner is...

Philippe Kemel ! Contre toute attente, diront certains. Tant la victoire de la cheffe du Front national était pronostiquée. Mais il s'en sera fallu d'un cheveu pour que le candidat PS ne l'emporte. Au final, Philippe Kemel devance Marine Le Pen de 118 voix sur 55683 votants.
Si, du côté du FN, la pilule semblait difficile à avaler, le clan Le Pen a relativisé cette défaite en annonçant le dépôt d'un recours devant le Conseil constitutionnel. Et avec des arguments solides, selon le FN. Est-ce à dire que la 11ème circonscription a un député provisoire ? A Hénin-Beaumont, on ne fait rien comme les autres...
Des résultats au coude à coude.
A voté...
 
A voté (aussi)...
  
A gagné ?
 Prêt pour le grand cirque médiatique.
Denis Charlet (AFP), Baziz Chibane (Sipa press) et Eric Pollet (Visual press) attendent.
 
La salle du Colysée a un nouvel usage. Plateau télé. Et en groupe, s'il vous plaît ! 
 
La journaliste de TF1 était couleur locale. Blonde.
 
Michel Spingler (AP) pas très bien entouré.

On a gagné !
 
Ben non. On a perdu.
 
Un sourire un peu crispé.
 
 Dominique Masse (France 2) et son bonnet rouge à la Cousteau. C'est raccord avec les supporters de Marine.


Un dernier marché

Allez, je me suis offert un peu de décompression après cette campagne législative intense. Elle s'est finie sur les chapeaux de roues avec un marché héninois bien fréquenté par les politiques. Outre Philippe Kemel, flanqué d'Elisabeth Guigou venue lui apporter son soutien, et Marine Le Pen toujours aussi demandée pour les autographes et les photos ; Jean-Luc Mélenchon était aussi présent pour appeler à voter pour le candidat PS. Sans enthousiasme, il était là pour remplir sa part du contrat. Et voilà ce que ça donne en images.

Et toujours les caméras...

L'ANPU (Agence nationale de psychanalyse urbaine) avait installé son opération divan sur le marché. Un salon de psychanalyse en plein air qui a réuni  Pascal Wallart (VDN), Marie-Françoise Gonzales, l'égérie de la friterie du même nom... 
Mais aussi... Bruno Bilde, le directeur de cabinet de Marine Le Pen.





 Quand le PS donne dans l'image d'Epinal...
 
Un présage ?

jeudi 14 juin 2012

Front contre Front

Si vous pensiez que l'expression avait été jetée aux oubliettes, il n'en est rien. Elle a repris du service, hier après-midi au Colysée, pour une conférence de presse organisée à l'instigation de Jean-Luc Mélenchon. Le leader du Front de gauche était de retour sur les terres héninoises pour apporter son soutien à Philippe Kemel. Car le second tour des législatives, face à Marine Le Pen, est tout sauf une sinécure. C'est ce que "Méluche" est venu marteler à ses anciens camarades socialistes qui semblent, parfois, penser que les jeux sont faits grâce au miracle du front républicain. En oubliant un peu vite l'écart de près de 20 points entre leur favori et la patronne du FN.
La teneur de l'intervention de Marine Tondelier (EELV) sera aussi un appel à voter Philippe Kemel "sans états d'âme".
Le candidat socialiste prendra enfin la parole pour remercier Jean-Luc Mélenchon et Marine Tondelier de leur soutien et noter que la campagne avait connu - doux euphémisme - quelques vicissitudes.
Cet appel à un rassemblement républicain sera-t-il entendu et sera suffisant pour faire basculer le scrutin ? Réponse dimanche...


C'est pas gagné ?
L'avocate de Jean-Luc Mélenchon, Raquel Garrido, était présente lors de la conférence de presse. Prochain round avec Marine Le Pen, le 19 juin devant le tribunal correctionnel de Béthune.



Aides-toi et le ciel t'aidera ?
 

lundi 11 juin 2012

C'est le grand jour !

Fini d'arpenter les marchés. Fini les harassants porte-à-porte. Fini les nuits fiévreuses à préparer tracts et argumentaires. C'est l'heure de vérité. La parole est au peuple. Si à l'aube de ce dimanche, il y a une certitude, c'est que Marine Le Pen sera en tête au moment de la proclamation des résultats. Pour le reste, autant faire des pronostics dans du marc de café. Perso, je préfère le marc de Bourgogne...
Le marathon des votants commence à Carvin, quelques minutes après 10 heures avec Philippe Kemel. La pression médiatique est quasiment inexistante. On pourrait presque se faire des politesses pour immortaliser le moment. Ensuite, c'est à Hénin que ça se passe. L'ancien maire révoqué, Gérard Dalongeville, fait son grand retour en ville en venant voter au bureau de la salle des fêtes. Il accompli son devoir civique sous une rafale de flashes et le regard crispé de quelques élus.
La grand-messe des médias a lieu à l'école Jean-Jacques Rousseau avec le vote de Marine Le Pen. Une meute encore plus fournie que d'habitude prend d'assaut le bureau au moment où cette dernière entre dans la pièce. Une pauvre petite vieille se retrouve coincée près de l'urne par une horde de cameramen et de photographes. Pascal Rossignol de Reuters rappelle tout ce petit monde à un peu de savoir-vivre et la petite vieille en est quitte pour une belle frayeur. Une fois le vote accompli, la tornade blonde et ses accompagnateurs laisse le silence revenir dans le bureau. Ça fait comme un grand vide.
Ensuite, c'est l'attente qui commence avant la proclamation des résultats. Jean-Luc Mélenchon a pris position sur la place Wagon pour le plus grand bonheur de Fabrice Guillaumet dont Label Anglaise ne désemplit pas. Côté Marine, c'est le retour au Colysée dont le fond de la salle est envahi par les caméras. Tout comme la rue Pasteur et sa cohorte de camions télé. Le PS la joue profil bas et attend dans son local de la rue Victor Hugo.
Au fur et à mesure des dépouillements, le clan du Front de gauche fait grise mine. Il devient évident que son champion ne sera pas qualifié pour le second tour. Vers 21h, "Méluche" prend place sur une camionnette transformée en estrade. "Je crains que vous ne soyiez déçus. Malgré 1000 voix et 7 points de plus qu'à la présidentielle, cela ne suffira pas". Le leader du Front de gauche reconnaît sa défaite mais ne donne pas encore de consigne de vote. On verra plus tard, il faut encaisser le choc.
Du côté du PS, on exulte. Quelques élus et militants attendent impatiemment leur héros. C'est au slogan "On a gagné" qu'il est accueilli pour une visite en coup de vent avant de rejoindre les locaux de France 3 Lille.
Pourtant, le PS n'a pas de quoi pavoiser. Le grand gagnant est Marine Le Pen. Avec 42,27% des suffrages exprimés, elle loin devant le candidat socialiste qui arrive à la seconde place avec 23,71%. La campagne de second tour sera tout sauf une partie de plaisir pour Philippe Kemel. Et l'incertitude planera jusqu'au dernier moment...






Joie d'un côté...

Tristesse de l'autre.




Même Fabrice Guillaumet était accrédité !